Centre d’art de Kamouraska, une résidence mémorable
Un séjour frigorifiant au Kamouraska
Ma résidence de création au Centre d'art de Kamouraska prévue en janvier a dû être reportée deux fois à cause du froid particulièrement intense cet hiver. Au début du mois, mon chum, mes filles et moi, nous sommes finalement rendus dans le Bas Saint-Laurent afin de capter les photographies de base d'une nouvelle série d'images intitulée Traversée boréale. Ce projet s'intéresse aux premières années de l'adolescence, et plus particulièrement aux turbulences qui secouent la jeune femme en devenir. Afin d'accentuer la tension ambiguë de ce passage d'inquiétante étrangeté, j'ai choisi de privilégier un cadre hivernal pour l'ensemble des œuvres.
Je savais que les séances de prises de vues seraient plus éprouvantes que d'habitude pour mes modèles (mes filles Zoé et Emma). Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il fasse encore aussi froid début mars. Avec le vent du fleuve qui n'a pas cessé de souffler, les températures oscillaient entre -20 et -25°C. Cela a demandé toute une coordination entre mon formidable chum/assistant Jean-Louis, les filles et moi pour réussir à travailler sans provoquer d'engelures!
Ci-dessous une petite vidéo souvenir réalisée par Zoé avec son iPad qui témoigne de la bravoure de mes modèles EX-TRA-OR-DI-NAI-RES!
Kamouraska, prise II
La semaine dernière, toute la famille est retournée au Kamouraska pour terminer ma résidence et réaliser les images plus complexes qui avaient été impossibles à mettre en scène lors de notre premier séjour à cause du froid trop intense. À notre arrivée dans la région, nous avons été stupéfaits de constater à quel point le paysage s’était transformé. Presque plus de neige dans les champs, le vent avait tout balayé!
Cette fois, mon défi fut de trouver des perspectives qui donnaient encore suffisamment l’impression d’un cadre hivernal. C’est en bordure du fleuve que nous avons trouvé le plus de blancheur, mais il était hors de question de s’aventurer sur les glaces devenues beaucoup trop dangereuses.
En dépit de ces contraintes, la luminosité était fabuleuse et avec l’aide de mon chum et de mes filles, j’ai pu capter les compositions que j’avais en tête. Pour un aperçu des images que je peaufinerai au cours des prochains mois, je vous propose cette deuxième réalisation vidéo de Zoé.